Carnet de route

De la carte au terrain et du terrain à la carte

Le 05/10/2021 par Joëlle

Rendez-vous vendredi soir à L’Espérou avec notre instructeur Xavier et son assistant Charles pour participer à la formation Carto 1.

Nous sommes une douzaine de stagiaires : Pic Saint Loup, Montpellier, Grasse, tous très motivés pour acquérir les bases de l’orientation par beau temps, ou pour valider des acquis déjà bien solides pour certains.

Vendredi soir, après un petit apéro et un repas copieux, Xavier nous initie déjà aux bases de la cartographie : échelle, coordonnées,  utilisation des couleurs, signes conventionnels, chemins, sentiers, représentation du relief : courbes de niveau, les fameux chevrons, points côtés, ombrage…

Des exercices ludiques nous permettent de nous représenter le relief : sommet, croupe, arête, thalweg, dépression, mamelon, col...

Samedi matin, la journée débute avec un peu de pluie et pas mal de brouillard.  Le thème du stage orientation par beau temps semble un peu compromis.

La partie théorique est consacrée à savoir orienter la carte, calculer un azimut sur la carte, le reporter sur le terrain, relever un azimut sur le terrain, le reporter sur la carte, la triangulation, sans oublier d’appliquer éventuellement la correction relative à l’écart entre le Nord géographique et le Nord magnétique ! Aïe, Aïe, ça se complique !

En fin de matinée, constitution de 2 équipes pour réaliser le parcours d’orientation de L’Espérou.

Tout le monde a gagné, une équipe n’a pas trouvé 2 balises et l’autre a oublié d’en chercher quelques-unes !

L’après-midi pluvieux est consacré à la préparation du parcours de la randonnée du dimanche.

Armés de nos cartes, boussoles, réglettes, crayons, nous rédigeons la feuille de parcours. Tout est répertorié : point de départ, points remarquables, azimuts, dénivelés, sens de la pente, estimation de temps.

Dimanche matin, à notre grande surprise et notre grande joie la journée s’annonce ensoleillée.

Le moral est au beau fixe pour une belle randonnée, direction le lac des Pises.Chaque stagiaire dirige une partie du parcours pour mettre en pratique le travail réalisé en salle.

Bel itinéraire mixant marche hors sentiers, chemins en forêt, GR, zones humides, tout cela dans une bonne ambiance, qui reste toutefois studieuse avec une petite dictée lors du repas de midi.

Remerciements tout particuliers à Xavier pour la qualité de son enseignement, sa patience et son enthousiasme à nous faire partager sa passion et les paysages de l’Aigoual,

Merci à Charles,

Merci à tous pour le partage, l’entraide,  la bonne humeur, l’humour ,les belles photos. et le diaporama

Tout était parfait !  Un seul petit regret, les cerfs n’ont pas beaucoup bramé samedi soir. Le brouillard, l’humidité ?  Ou peut-être n’avons-nous pas été assez patients ?

Belles randonnées à vous tous, à pied, à vélo, à skis, en raquettes.

Joëlle

Comme un écho à ce que tu nous a appris Xavier ce week-end, un extrait de conversation avec Sylvain Tesson, sur son livre « Les Chemins Noirs » (très recommandable comme lecture): 

« Les cartes IGN sont très belles. Il y a les ombrages. Chaque pli, chaque relief en possède un. La convention veut que la lumière provienne du nord-ouest. C’est amusant de penser qu’un jour, dans un bureau, un fonctionnaire d’État a décrété que le soleil des cartes brillerait au nord-ouest. Et puis, il y a les aplats de couleur, les verts des broussailles, les camaïeux de bleus pour les zones aquatiques. Il y a tout un protocole graphique de représentation du territoire, selon que le chemin est goudronné, maîtrisé par l’État, ou abandonné...Ce que je cherchais quand j’ai fait ce voyage, c’était la représentation qui indiquait les chemins perdus, embroussaillés, représentés soit par un liseré aussi fin qu’un cheveu, soit par des pointillés. Dans les légendes de ces cartes, on trouve une expression superbe pour les caractériser : chemins à la praticabilité ou continuité aléatoire. C’est une formule qui pourrait définir l’existence. Un trait de poésie administrative. »